Bureau : Préparation d'ordres de missions (PV Naël)

"Fais ce que tu veux je t'aurais prévenu. Un peuple ne dépend de personne à part de lui-même, les gens pourront très bien vivre sans toi, tu n'es pas immortelle...on a survécu à la mort de ton père, je pense qu'on survivra à la tienne."

Il n'arrivait pas à croire qu'il prononçait de telles paroles.

Nayeli encaissa en fermant les yeux et prit un longue inspiration avant de répondre.

"Je n'ai pas la prétention de croire à l'immortalité ! Je sais que je suis sur un siège éjectable et il faut juste attendre la personne qui appuiera sur le bouton et qui me fera partir ! T'en fais pas... Vous ne devriez pas avoir à attendre trop longtemps."

*Et partis comme on est on sautera tous en même temps*

Dans son oreillette, on appela Naël pour une urgence en bloc opératoire. Il souipra puis regarda Nayeli vraiment navré de cette discussion.

"Je dois y aller...pense à venir te soigner..."

Il souleva sa trousse à bout de bras et secoua la tête avant de déverrouiller la porte et de sortir.

L'opération s'était mal passé, le patient était décédée. C'était un soldat qui avait une chute et dont la côte avait perforé un poumon, c'était béinin à première vu mais des complication du à des antécédents médicaux avait rendu une intervention quasiment impratiquable, sans compter ce que l'infirmier chef lui avait dit :
"SI tu as des prob va voir un psy mais ne les ramène pas ici..."

***

Il avait quité l'infirmerie brusquement encore hantée comme pendant l'op par les paroles qu'il avait prononcées à l'égard de son amie. Ce n'était pa sa faute à elle s'il avait été un looser. Il portait encore sa tenue de chirurgien tâchée de sang, de même que des gants tout aussi maculé, il retira vivement son masque qui pendit sur le côté et outre passa les gardes une nouvelle fois pour entrer. La pourte claqua littéralement et il s'engouffra dans l'office.

"Nayeli, je is navré, vraiment...je n'aurais jamais du dire ça...mais tu m'avais laissé un choix difficile à faire..."

Nayeli demeurait contre la fenêtre. Tout ce temps elle n'avait pas bougé. Elle sursauta lorsque Naël entra, elle le regarda un instant et l'écouta avant de détourner le regard et de le poser au dehors. Les gardes voulurent à nouveau entrer et Nayeli se força à adopter une voix autoritaire.

"Dehors !"

Les gardes sortirent sans un mot et sans vraiment comprendre ce qu'il avait pris à leur supérieure. Elle paraissait vraiment bizarre. Naïvement, Nayeli espérait que Naël n'avait pas vu les dernières larmes qu'elle avait versé quand il avait parlé. Elle comptait sur la distance entre eux et la faible lumière de la nuit comme camouflage.

Na¨el secoua la tête, oui elle avait pleuré, les larmes avaient laissé deb eaux sillons sur son visage parfait. Lui-même était perdu, il se força à prendre une longue inspiration et détourna son regard avant d'essuyer du revers du bras la sueur qui perlait à son front.

"Ca fait plusieurs semaines que je perds des patients...je suis nu peu sur les nerfs Nayeli...j'aimerais que tu pardonne mes paroles..."

Nayeli prit sur elle pour contrôler sa voix et ne pas se montrer plus vulnérable qu'elle ne le laissait déjà paraître.

"Pourquoi pardonner ? Tu m'as dit ce que tu pensais. Tu as dit la vérité. Il n'y a pas besoin de pardon pour cela. Pour tes patients... Je te suggère de prendre une permission... Je te la signe tout de suite si tu veux..."

"Non, je sais que la situation est critique et je veux répondre présent quand on aura besoin de moi. Nayeli, tu ne me laisse pas le choix. Je vais falsifié ton dossier pour que tu prenne du repos forcé.'

Nayeli tourna la tête brusquement vers lui.

"Pardon ? Tu ne vas rien faire du tout..."

Il enleva précipitamment ses gants, tout à coup frappé d'une grande frénésie.

"Mais si!"

Il les jeta dans la corbeille et enleva son bonnet de chirurgien pour s'ebouriffer les cheveux.

"Je n'ai qu'à dire que ton entêtement t'as couté un peu cher..."

"Je suis parfaitement capable d'assumer mes fonctions et de toute façon je ne peux partir. Nous somment en pleine crise grave, avis médical ou pas, la Tribune ne me laissera pas partir."

Il s'assit sur le bureau et se prit la tête entre les mains.

"Si j'avais eu dix ans de moins, je t'aurais proposé de fuir avec moi..."

Il lui fit un sourire charmeur et rougit de sa plaisanterie ssez nulle.

Un maigre sourire se dessina sur le visage de Nayeli.

"Bien tenté... Mais c'est impossible... Du moins pour moi"

Naêl était absolument crevé, comment cela se faisait-il qu'il arrivait à plaisanter alors qu'il venait de voir, par sa faute, un bon soldat, un ami,, mourrir sous ses yeux. Peut-être était-ce à cause de Nayeli, il pouvait ête aussi bien tranchant avec elle que doux, oublier tous ses soucis rien qu'en croisant son ergard d'ambre pure. C'était évident pour lui qu'ils devianet finir ensemble, mais le Destion, Dieu ou simplement Nayeli, en avait décidé autrement et il fera avec;
Tout à coup, il eut chaud, très chaud même. C'était sa tenue des responsabilité ratée, cette blouse chirurgicale d'un vert pâle...pâle comme la Mort. Il défit les lacets dans son dos et prit la peine de l'arracher avant de la serrer dans ses mains. Il serra les dents par la même occasion.

"J'aurais bientôt des comptes à rendre Nayeli, tu comprends, je suis redevable à ce putain de système, qui m'a élevé, qui m'a nourri...alors que j'aurais pu crever de faim à l'âge de un an. Maintenant, j'aurais aimé que mes vrais parents voient ce que l'homme est devenu, qu'ils voient qu'il y a plus que voir ses yeux larmoyants, mais qu'ils rencontrent l'âme qui les habitait."

Il parlait très peu de son côté orphelin, parce qu'il n'aimait pas faire pitié les gens et qu'il se disait que dans la galaxie, il y avait bien pluspire qu'être orphelin. Cependant, non, il n'y avait pas pire. Il finit par lâcher sa blouse et soupirer.

"Je voudrais partir Nayeli...faire partir de ceux qui iront sur la cité des Atlantes...je pourrais apprendre."

"Tu n'es pas redevable au système. Il a rempli sa part du contrat en prenant soin de toi comme il se devait de le faire d'après nos lois. Peut-être que tes parents... où qu'ils soient sont fiers de toi, qu'ils aimeraient faire tellement plus pour toi mais qu'ils ne le peuvent pas. Je sais ce que je dis ce sont des banalités, des phrases toutes-faites mais on ne sait pas ce qui se cache dans l'inconnu... Il y a peut-être une part de vrai dans ce que je te dis..."

La jeune femme marqua une pause avant de poursuivre d'un ton moins tendre.

"Les comptes... C'est à moi que tu dois les rendre... Et à personne d'autre... Quoiqu'on te dise tu es toujours militaire et tu n'as pas à rendre de comptes à ces foutus politiciens en manque de pouvoir. Ils sont la gangrène de nos actions ils veulent avoir un avis sur tout et même sur ce qu'ils ignorent... Tout ce qu'ils attendent c'est qu'une tête tombe pour pouvoir prendre sa place et ils sont prêts à tout pour ça... Je ne le sais que trop bien"

Parler de l'envers du décor, n'était pas du tout le genre de sujet que Nayeli abordait. Une forme de lassitude profonde avait fait son apparition sur le visage de la tigalane quand elle évoqua qu'elle savait de quoi les politiciens étaient capables. Ils lui mettaient une pression très importante sur les épaules et son père lui avait dit que si ce n'est pas par l'ennemi que tu tombes ce sera par l'intérieur. C'est un long combat d'usure et l'âge n'est malheureusement pas toujours un bon allié.

"Je voudrais partir Nayeli...faire partir de ceux qui iront sur la cité des Atlantes...je pourrais apprendre."

Nayeli tourna la tête vivement vers lui. Comment était il au courant de cela ? Personne sur Tigala ne devait savoir pour ce projet qui susciterait de bien trop grandes convoitises.

"Comment es-tu au courant de ça ?"

Durant leur relatino, Nael n'avait jamais abordé sa vie personnelle sans famille, et le fait que tout ça eut été douloureux psychologiquement. Il n'avait pas ressenti le besoin d'alourdir sa bien aimée de son malheur. Quand elle compatit conventionellement, il ne réagit pas, se confier l'avait soulagé et il préféra en rester là. Ne poussant pas le malaise plus loin.
Pour les comptes c'était plus difficile, son manque de talent pour sauver des vies alleait prendre Nayeli en défaut, il était sous son commandement. Et les politiciens accuserianet Nayeli de mal choisir ses officiers. La situation ne devait pas dégénrer, puis la question le prit au dépourvu.

"Eh bien comment je le sais c'est euh très simple..."

Il rougit un peu.

"Partie de poker trop arrosée avec un membre de la garde royale..."

Nayeli fronça les sourcils... Cette histoire était louche et devait rester top secrète mais il y avait des fuites. La jeune femme se maudit intérieurement mais prit sur elle et resta calme, elle tâchait de toujours se contrôler quelque soit la situation... Elle tourna la tête vers Naël et plongea son regard dans le sien.

"J'espère que tu n'en as parlé à personne si ce n'est le cas eh bien tant pis c'est trop tard pour y remédier, la rumeur se diffusera et on fera avec. Mais si tu as gardé ça pour toi je t'en prie ne dis rien à personne. Nous avons suffisamment de problèmes à gérer pour le moment."

"Ecoute, que tu ne fasse pas confiance à Nael, ca passe, mais que tu ne fasse pas confiance à ton subordonné Naël Ridan...là c'est franchement vexant."

Il planta un instant son regard dans celui de la jeune femme. Il n'y avait rien à y lire, seulement de la fatigue, de la frustration...et d'autres sentiments en suspension.

"Tu attend d'autre chose de moi ?"

"Je suis désolée que tu l'aies pris comme ça Naël mais vu la situation je préfère être prudente."

Nayeli soupira, encore de nouveaux problèmes comme s'il n'y en avait pas assez en ce moment avec l'Alliance Wraiths-Asurans. La jeune femme se frotta doucement les yeux avant de regarder à nouveau Naël.

"Je retiens ta candidature pour la Cité. Prends quelques jours de repos. Tu en as besoin"

"Apparemment...tu es de l'avis de tout le monde..."

Il voulut partir mais se retint, alla vers Nayeli et déposa légèrement un baiser sur sa joue. Il finit par lui sourire pour lui donner courage et quitta la pièce.